Energie

17 millions d’euros pour garantir l’acheminement de l’électricité en Saône-et-Loire

Sous le feu des projecteurs depuis les tensions liées au risque de coupure d’électricité, RTE, réseau de transport d’électricité, agit au quotidien pour garantir l’équilibre entre production et consommation. Pour assurer un transport de qualité, l’entreprise publique investit dans son réseau. En Saône-et-Loire, RTE engage 17 millions d’euros pour renouveler 180 pylônes, dont une trentaine au premier trimestre 2023.

RTE investit 17 millions d’euros en Saône-et-Loire pour renouveler 180 pylônes transportant l’électricité. (© Pixabay)
RTE investit 17 millions d’euros en Saône-et-Loire pour renouveler 180 pylônes transportant l’électricité. (© Pixabay)

Coupure or not coupure d’électricité ? En première ligne face à cette décision se trouve RTE, le réseau de transport d’électricité, en charge de l’acheminement de l’énergie entre le lieu de production et les sites de consommation. « Nous devons faire une bonne prévision de consommation à chaque instant pour appeler la quantité nécessaire » explique Sylvain Lebeau, directeur du centre de développement et ingénierie de Nancy pour RTE. Au quotidien, l’entreprise publique exploite 100 000 kilomètres de lignes aériennes et 6 000 kilomètres de lignes souterraines en France avec des puissances allant de 63 000 à 400 000 volts.

Depuis cet automne, RTE garde un œil toujours plus alerte sur ses autoroutes de l’électricité pour veiller à ce qu’aucune coupure n’intervienne dans l’Hexagone. « Les prévisions jusqu’à la mi-janvier sont encourageantes même s’il faut rester vigilant. Chacun, particuliers, entreprises et collectivités, a intégré les efforts nécessaires pour baisser la consommation. » Sylvain Lebeau insiste notamment sur le rôle de l’application Ecowatt, déjà téléchargée plus de 2,3 millions de fois, pour alerter les citoyens et prodiguer les bons gestes.

Un patrimoine sous surveillance

Quand elle n’est pas sur le devant de la scène, RTE s’applique à entretenir et à renouveler son parc de pylônes. En Saône-et-Loire, elle débloque une enveloppe de 17 millions d’euros pour changer 180 pylônes vieillissants, datant d’une époque comprise entre 1920 et 1950. « La durée de vie moyenne d’un pylône est comprise entre 80 et 85 ans, selon leur site d’implantation. Nous réalisons une maintenance et un diagnostic régulier du patrimoine. » Entre mi-mars et fin avril 2023, 31 pylônes répartis entre Lucy et Blanzy seront changés sans que le transport d’électricité ne soit interrompu.

Après des travaux préparatoires, réalisés par une entreprise spécialisée des travaux publics installés à Saint-Laurent-d’Andenay, pour réaliser les fondations à quelques mètres de l’ancien équipement. Une équipe d’une vingtaine de personnes assemblera et installera les cornières de fer. « Ensuite, nous mettrons les lignes hors tension pour ancrer les câbles sur les nouveaux pylônes. Les câbles ont quant à eux été changés il y a dix ans environ. » Dernière étape pour RTE, retirer les anciennes fondations pour rendre le site à l’exploitation agricole.

Transporter toutes les électricités

Avant de lancer les travaux, RTE s’assure d’occasionner le moins de gêne possible, que ce soit sur l’environnement ou sur les activités locales, en particulier auprès des exploitants agricoles. En parallèle, avant le remplacement d’une ligne, le transporteur d’électricité évalue la nécessité de la maintenir ou estime la pertinence d’un nouveau tracé dans le cadre de son schéma décennal de développement du réseau. « Chaque année, nous engageons 500 millions d’euros pour renouveler le parc, mais aussi construire de nouvelles lignes pour raccorder de nouveau site de production aux énergies renouvelables par exemple. » Un schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables définit les investissements nécessaires à long terme.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert