Près de 50 emplois sur le carreau à Saint-Forgeot

Fermeture des portes prévue le 1er septembre pour l’usine Honeywell de Saint-Forgeot. Une cinquantaine de salariés travaillent sur le site.

Le site de Saint-Forgeot près d’Autun, est spécialisé dans les équipements de sécurité et des gants électro-isolants. (photo d’illustration / Pixabay)
Le site de Saint-Forgeot près d’Autun, est spécialisé dans les équipements de sécurité et des gants électro-isolants. (photo d’illustration / Pixabay)

Le groupe américain Honeywell Safety Products a décidé de fermer son site de Saint-Forgeot près d’Autun, spécialisé dans les équipements de sécurité et des gants électro-isolants Electrosoft en particulier. Les 45 salariés, dont 33 en CDI, ont appris la nouvelle au cours d’un CSE qui s’est tenu le 31 mai dernier, tandis que les licenciements interviendront au 1er septembre 2021.

Le territoire déjà lourdement affecté par la désindustrialisation, doit faire face à une nouvelle déconvenue qui n’a pas échappé à la préfecture de Saône-et-Loire. « Le Groupe s’est engagé dans une procédure de reprise d’activités et a reçu deux offres engageantes, dont une d’origine locale qui aurait mérité un examen plus attentif » indique l’entité dans un communiqué de presse. « Si la qualité des offres pouvait se parfaire, la direction d’Honeywell les a écartées, sans réel dialogue avec les porteurs de projets de reprise et sans véritable volonté de les faire évoluer, ce qui interroge sur sa réelle volonté, dès le début de la procédure, de passer le relais industriel à d’autres investisseurs. »

Sous le choc

Pour les salariés, cette annonce a fait l’effet d’un coup de massue, se sentant négligés et simplement jetés. Bien que le groupe ait déjà annoncé son souhait de fermeture en janvier dernier à cause « d’une baisse significative de la demande », les offres de reprise laissaient entrevoir un espoir. Pour les élus locaux, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe tant ils étaient convaincus qu’Honeywell cherchait des repreneurs.

Pour l’heure, le plan social va s’appliquer. De son côté, la préfecture rappelle qu’elle se montrera attentive à la situation des salariés afin que leurs intérêts soient sauvegardés. Elle met aussi l’accent sur l’avenir du site qui s’inscrit comme une préoccupation majeure des pouvoirs publics. « L’entreprise devra avoir complètement satisfait à toutes ses obligations en matière environnementale préalablement à son départ du site. Le territoire ne doit pas hériter d’une friche industrielle dégradée et polluée et les obligations de remise en état de l’exploitant vont être respectées et strictement contrôlées. » Tous partagent le souhait d’une réindustrialisation future du site.

Des salariés malmenés

A côté de la situation en Saône-et-Loire, Honeywell s’oppose à d’anciens salariés à Allonne dans l’Oise. Depuis 2012, ils ont entamé un combat pour la reconnaissance d’un préjudice d’anxiété lié à l’exposition à l’amiante sur leur temps de travail. Après avoir perçu une indemnité de 8 000 euros en 2016, Honeywell a obtenu l’annulation du jugement en 2018, confirmé en 2020, obligeant les 36 salariés, majoritairement sexagénaires, à rembourser une somme depuis dépensée.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert