Incubateur

Le T accueille sa première promotion

La première promotion du nouvel incubateur, le T, a été dévoilée mercredi 4 novembre. Répartis sur les quatre départements de Bourgogne, ils traduisent l’ambition de la structure de soutenir des projets impactant pour les territoires.

Lors du « bootcamp », journée immersive de pré-sélection, le 29 septembre à La Vapeur, Dijon. (Benjamin Magnen)
Lors du « bootcamp », journée immersive de pré-sélection, le 29 septembre à La Vapeur, Dijon. (Benjamin Magnen)

Comment envisagez-vous de changer la société ? Telle est la question à laquelle les porteurs de projet ont répondu pour intégrer la première promotion du T, le nouvel incubateur lancé en juin 2020. Destiné aux porteurs de projets à fort impact social, environnemental et territorial, il propose un accompagnement de neuf mois pour les aider à concrétiser leur idée. « Il manquait à la fois un dispositif spécifique autour de l’innovation sociale et une étape d’accompagnement des porteurs de projet, une phase pour tester leur activité » explique Eva Bastien, coordinatrice du T. Initié par France Active Bourgogne, Active 71 et la fédération départementale des foyers ruraux de l’Yonne, l’incubateur veut aider les acteurs désireux de se mettre au service de la société, d’un public spécifique ou encore d’un territoire délaissé. Le T se positionne ainsi aux côtés des futurs acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS).

Réseau et compétences

Sur plus de 30 candidatures, 15 lauréats vont composer la première promotion, dévoilée le 4 novembre dernier. Seul ou à plusieurs, ils défendent 11 projets d’activité sur les quatre départements de Bourgogne. Cinq se développeront en Côte-d’Or, trois en Saône-et-Loire, deux dans l’Yonne et un dans la Nièvre. « Nous allons mobiliser notre réseau pour leur trouver un lieu d’hébergement sur leur territoire. » Qu’ils se destinent à un statut associatif, coopératif ou de société, qu’ils aient un projet individuel ou collectif, le T va notamment user de la mise en réseau avec des personnes ressources pour les guider vers la réussite. « On a neuf mois pour que les projets voient le jour, pour vérifier la viabilité du modèle économique, faciliter les implantations, rechercher les financements nécessaires pour se lancer, voire même tester tout ou partie de leur activité. » A côté de l’équipe du T, les 15 incubés pourront s’appuyer sur un mentorat mais aussi sur des séminaires collectifs et collaboratifs pour acquérir de nouvelles compétences. « On a fait un tour de France pour voir ce qui se faisait dans d’autres incubateurs. On constate aussi qu’avec la crise que l’on traverse, c’est le bon moment en répondant au besoin de proximité, de solidarité. » Les valeurs véhiculées par l’ESS semblent avoir le vent en poupe.

Une diversité d’activité

S’ils ont en commun une volonté d’agir pour les autres ou pour leur territoire, les projets lauréats affichent une grande disparité de thématiques. En Côte-d’Or, un établissement de restauration et de traiteur solidaire pourrait ainsi voir le jour. « Il s’agit de faire de l’insertion par l’activité pour des femmes issues de l’immigration. » A travers la cuisine, ce public pourra renouer avec l’emplo,i mais aussi acquérir de nouvelles compétences. Une ressourcerie végétale profitera également de l’accompagnement du T. Collectées et valorisées, les plantes seront vendues d’occasion ou transformées en compost. En Saône-et-Loire, à Cluny, un collectif souhaite créer un établissement d’enseignement supérieur unique, associant tout autant la dimension intellectuelle, manuelle et entrepreneuriale. Concrétisation espérée d’ici neuf mois.

                                                                             Pour Aletheia Press, Nadège Hubert