Le parc naturel régional du Doubs Horloge, 4ème parc naturel de la région.

A la frontière suisse, le parc du Doubs Horloger a obtenu son statut officiel de 57ème parc naturel régional de France, quand le Premier ministre a signé le décret en septembre dernier. Quatrième du genre en Bourgogne-Franche-Comté, il va fédérer le territoire autour d’un avenir durable.

Territoire rural habité, à forte valeur patrimoniale et paysagère, le parc naturel régional du Doubs Horloger s’organise autour d’un projet concerté de développement durable fondé sur la protection et la valorisation du patrimoine. (© Parc du Doubs Horloger)
Territoire rural habité, à forte valeur patrimoniale et paysagère, le parc naturel régional du Doubs Horloger s’organise autour d’un projet concerté de développement durable fondé sur la protection et la valorisation du patrimoine. (© Parc du Doubs Horloger)

Le Morvan, le Haut-Jura et les Ballons des Vosges, ces trois parcs naturels régionaux (PNR) ont vu le jour entre 1970 et 1989 et ont été rejoint par un quatrième le 4 septembre 2021. Le Premier ministre signait alors le décret de classement du parc naturel régional du Doubs Horloger, faisant de ce territoire à l’est du département, à la frontière suisse, le 57ème parc du genre en France. Abritant 94 communes, dont la plus importante est Morteau et plus de 58 000 habitants, tandis qu’il se déploie sur près de 104 000 hectares. Le parc du Doubs Horloger compte également 50 monuments historiques et 29 sites naturels inscrits et classés, sans oublier de nombreuses spécialités emblématiques telles que le Comté ou la saucisse de Morteau.

Une nature prépondérante

Des vallées boisées, des plateaux dégagés, de paisibles rivières, des tourbières d’altitude, des milieux karstiques ou encore des cascades et autres sources jaillissantes donnent son charme au Parc naturel régional du Doubs Horloger qui se divise entre cinq espaces caractérisés par leur relief : les Vallées du Doubs et du Dessoubre, le Val de Morteau, les premiers plateaux de Sancey-Belleherbe et du Val de Vennes, ainsi que les plateaux de Maîche et du Russey. Le parc régional regorge aussi d’une riche biodiversité à l’image du faucon pèlerin ou du lynx boréal, mais aussi des espèces dont il est le berceau comme la vache Montbéliarde et le cheval Comtois.

Des actions concrètes

Au-delà de ses paysages, le PNR du Doubs Horloger porte un projet visant à améliorer la préservation des patrimoines, qu’ils soient naturels mais aussi paysagers, architecturaux ou culturels, face à un développement démographique important. Denis Leroux, président du Pays Horloger, qui a porté la création de ce Parc, complète : « Cette création est l’aboutissement d’un important travail de concertation et offre de nombreuses perspectives pour améliorer le cadre de vie, cette démarche s’est construite dans la recherche d’une conciliation entre les activités humaines et la préservation de la nature au bénéfice de tous. »

Le parc du Doubs Horloger entend notamment développer une économie durable pour un territoire à haute valeur ajoutée et fédérer les acteurs locaux. Des actions concrètes ont déjà vu le jour en ce sens tel qu’un programme de replantation de haies avec 20 000 arbres mais aussi la création d’une commission des usagers de la nature pour travailler sur les conflits d’usage. Les élus impliqués œuvrent également à la réalisation d’un schéma directeur sur le développement de l’offre cyclable et à la préparation d’un contrat de station en vue d’assurer le développement d’un tourisme durable sur le territoire.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert