La Saône-et-Loire s’engage pour les espaces naturels sensibles

Dans le cadre de sa politique autour des espaces naturels sensibles (ENS), le Conseil départemental de Saône-et-Loire encourage les communes et particuliers à suivre la démarche pour protéger ces espaces. A Verdun-sur-le-Doubs, l’île du château est le premier site à être labellisé à l’initiative d’une municipalité.

Le Département de Saône-et-Loire s’engage pour sa biodiversité avec la labellisation d’espaces naturels sensibles, ENS. (© Conseil Départemental 71)
Le Département de Saône-et-Loire s’engage pour sa biodiversité avec la labellisation d’espaces naturels sensibles, ENS. (© Conseil Départemental 71)

Multiplier par dix le nombre d’espaces naturels sensibles labellisés, ENS : l’objectif du Conseil départemental de Saône-et-Loire vise à participer de la protection de l’environnement et de la biodiversité présente sur le territoire. « Nous en comptions trois quand nous avons initié la démarche. Nous avons multiplié par deux en 2022 avec trois de plus » détaille Catherine Amiot, conseillère départementale en charge de la transition écologique, du plan environnement, de la mobilité douce et de la forêt. Le Département souhaite inciter d’autres collectivités mais aussi des particuliers, associations notamment, à s’inscrire dans la démarche de labellisation pour étendre ces zones sans que le Département ne soit le seul moteur.

Pour prétendre à ce label, les espaces identifiés doivent répondre à plusieurs critères. « Il faut réaliser un recensement initial du patrimoine naturel pour avoir une représentation de la faune et la flore présentes, s’engager à le restaurer ou le maintenir mais aussi s’engager à ouvrir le site au public pour en faire un lieu de sensibilisation. Ces espaces ne doivent pas rester sous cloche. »

Incitations multiples

Pour encourager élus et représentants associatifs à se lancer, Catherine Amiot rappelle que le Département a mis en place des incitations financières. En plus d’accompagner les collectivités ou porteurs de projets en facilitant l’acquisition de parcelles par exemple, le Conseil départemental peut subventionner cette opération. « Nous finançons également le bilan initial à une hauteur maximale de 80 % avec un plan de gestion et de suivi. » Dans le cas où des travaux de restauration du milieu seraient nécessaires, là encore le Département peut intervenir. « Nous aidons également à la mise en place d’aménagements pour l’accueil du public que ce soit, par exemple un passage sur pilotis en zone humide ou l’installation de panneaux pour guider et informer le public. » Les ENS doivent en effet pouvoir se visiter aussi bien en compagnie d’un naturaliste ou écologue - à l’occasion d’une sortie éducative - qu’en autonomie.

L’exemple de Verdun

La commune de Verdun-sur-le-Doubs a bénéficié de la démarche avec une enveloppe de 45 000 euros pour obtenir la labellisation des sept hectares de l’île du château. « Ce site remarquable était connu pour sa biodiversité. A la confluence de deux rivières, il abrite notamment des castors. » Le projet de la commune répond tout à la fois à une volonté environnementale de préservation de son espace naturel qu’à un souhait d’accroitre l’attractivité de ce territoire. « Nous sommes dans un contexte de tourisme vert qui se développe avec une envie manifeste d’activités tournées vers la nature. » Les travaux d’aménagement sont prévus pour l’hiver 2023-2024 afin de déranger le moins possible la faune locale.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert