La maison Albert Bichot hisse l’étiquette « Bio »

La maison Albert Bichot hisse l’étiquette « Bio »

La maison Albert Bichot, l’un des plus importants domaines viticoles bourguignons, revendique cette année la certification « vin biologique », une première à laquelle il travaillait depuis près de 15 ans.

C’est un acteur de poids, aussi bien en sa qualité de producteur que de négociant, qui vient de faire son « coming out » certifié biologique et rejoindre, ainsi, les 11 % du vignoble de Bourgogne Franche-Comté cultivés. La maison Albert Bichot, propriétaire négociant Beaunois depuis 1831, affiche pour la première fois, sur les vins de ses domaines de Côte d’Or et Côte Chalonnaise, des étiquettes de certification « vin biologique ». Ceux-ci ne représentent que 35 des 107 hectares de l’ensemble des surfaces de la maison, mais il s’agit des plus prestigieux :  Domaine du Clos Frantin et Château-Gris, Domaine du Pavillon et Domaine Adélie. Parallèlement, dans son activité de négoce, Albert Bichot achète des raisins certifiés bio, ce qui lui permet de proposer un choix de 47 vins de Bourgogne Bio. « C’est tout à fait unique dans la région », assure-t-on du côté de Beaune.

Dés 2014, une première démarche.

Bien évidemment, la conversion biologique répond à l’envie d’une viticulture durable, et respectueuse de la terre et des hommes. Mais la logique économique pèse également de tout son poids : les acheteurs sont de plus en plus sensibles au respect de l’environnement et à leur santé, et se tournent vers les vins bio. « Ces dernières années, les mentalités ont changé : nos clients et prescripteurs perçoivent le label bio comme une véritable valeur ajoutée, il est désormais nécessaire de l’associer visuellement à nos bouteilles », analyse Albéric Bichot, qui gère le domaine. Cet affichage est l’aboutissement d’un lent travail préparatoire, engagé depuis près de 15 ans. Dès 2014, certaines parcelles ont reçu la certification Ecocert « agriculture biologique ». Mais Albéric Bichot préfère affiner pendant plusieurs années sa technique, et engranger de l’expérience culturale avant d’afficher clairement la couleur « bio » : pas question d’être certifié une année et de perdre la certification suite, par exemple, à un aléa climatique mal maîtrisé.

Arnaud Morel