Formalités administratives : Alo Viti au secours des viticulteurs

Après des débuts dans la filière viticole en tant que commerciale à l’export ou dans l’œnotourisme, Anaïs Laborde a créé Alo Viti en 2018. « J’ai constaté que les viticulteurs avaient besoin d’aide pour la partie administrative grandissante afin de se consacrer à leur métier ; c’est à dire s’occuper des vignes, élever et produire du vin. » En janvier 2021, elle est rejointe par une ancienne collègue, Anaïs Chemarin. Diplômée en agronomie, elle apporte ses compétences complémentaires à Alo Viti après avoir passé dix ans dans la filière, tant en production que sur la facette commerciale. « On se présente comme le couteau suisse du bureau du vigneron, la boîte à outils qu’il sollicite dès qu’il bloque ou ne veut pas faire une tâche, préférant la sous-traiter » explique en cœur les associées.

Un prestataire spécialisé

A côté des missions d’assistante administrative et commerciale comme une secrétaire classique, Alo Viti bénéficie d’une valeur ajoutée à travers sa spécialisation au monde viticole. « Nous pouvons réaliser toutes les obligations douanières, habilitation nécessaire pour se lancer dans la production. » En France, la production et la détention d’alcool sont en effet soumises à des taxes et obligations spécifiques. Alo Viti accompagne également ses clients dans leurs démarches de certification pour différents labels mais aussi à l’export tant sur la stratégie que dans la dimension commerciale. « Nous intervenons également sur le document unique d'évaluation des risques professionnels car malgré la mise en place d’une plateforme par le CAVB (Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne), les viticulteurs manquent de temps pour le faire. »

Une réponse pour tous les viticulteurs

Si 90 % de la clientèle d’Alo Viti se trouve en Bourgogne, la jeune entreprise travaille également pour des clients dans le Jura, le Rhône et jusqu’au Roussillon. Contrairement aux idées reçues, les viticulteurs les plus âgés ne sont pas les seuls à solliciter les services de l’entreprise installée à Chagny. « La partie administrative ne s’allège pas et même si les jeunes vignerons sont accoutumés au numérique, ils délèguent plus facilement les tâches administratives car ils savent qu’elles ne dégagent pas de valeur ajoutée. Ils préfèrent alors un prestataire extérieur car ils gagnent du temps et maitrisent leur budget » insiste Anaïs Laborde.

Les plus anciens quant à eux ont tendance à décrocher informatiquement mais tous préfèrent s’adonner aux travaux de la vigne avec l’esprit plus léger. « Notre intervention leur apporte aussi la garantie d’être à jour dans les réglementations. » Alo Viti guide d’ailleurs ses clients dans la mise en place de la facture numérique ou du nouvel étiquetage. Pour renforcer leur soutien, les deux associées prévoient de recruter leur premier salarié en janvier prochain.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert