Filab investit pour grandir

Dans le parc Mazen Sully à Dijon, le laboratoire d’analyses Filab poursuit son développement, multiplie les investissements et les recrutements. Au service des industriels dans plusieurs secteurs d’activité, l’entreprise intervient à trois niveaux : l’analyse de contrôle, l’expertise et l’accompagnement R&D.

Filab a engagé 1,5 million d’euros dans des équipements. (Aletheia Press / Filab)
Filab a engagé 1,5 million d’euros dans des équipements. (Aletheia Press / Filab)

En rachetant Filab avec deux autres cadres de l’entreprise en 2019, Jérôme Goux, ancien directeur et désormais président du laboratoire d’analyses industrielles, avait l’objectif d’investir pour garantir la croissance de l’entreprise. « Grâce au fonds d’investissement privé français UI Investissement, nous engageons chaque année environ 1,5 million d’euros. » Au cours de l’année 2021, l’entreprise a ainsi fait l’acquisition d’un spectromètre de masse pour analyser les métaux lourds en faible quantité, un équipement prisé pour ses applications autour des médicaments.

Filab a également investi dans un microscope électronique à balayage qui identifie les nanoparticules dans les cosmétiques notamment, mais sert aussi à étudier les causes de rupture d’une pièce mécanique. « Une sonde sur microscope va aussi identifier la nature chimique de la pièce. » Les équipements ont été complétés par des appareils de chromatographie en phase liquide afin de doser les molécules pour les dispositifs médicaux et d’un autre visant à caractériser certains polymères.

Entre la fin de l’année 2021 et le début 2022, Filab va engager un autre million et demi d’euros dans la chromatographie en phase gazeuse. « Cette technique va nous permettre de faire de l’analyse de quantification et d’identification des molécules organiques dont les applications peuvent porter sur la parfumerie ou la cosmétique. »

Une équipe grandissante

L’année 2022 devrait également s’accompagner d’un réaménagement des locaux pour accueillir au mieux le personnel. En moins de deux ans, les effectifs sont, en effet, passés de 35 à 70 personnes tandis que Jérôme Goux prévoit de recruter 10 profils d’ingénieurs et de docteurs de plus avant la fin de cette année.

Un nouveau bâtiment de 2 000 m² viendra également faciliter les activités grandissantes traduites par un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros en hausse régulière. « Malgré la crise, nous avons enregistré une hausse de 17 % en 2020 et nous devrions avoir une hausse de 34 % en 2021. »

Une prestation complète

60 % du chiffre d’affaires de Filab concerne des secteurs comme la pharmaceutique, les dispositifs médicaux, la cosmétique ou encore l’aéronautique. « Le reste porte sur l’automobile, le nucléaire ou encore la métallurgie. » Pour ces secteurs, le laboratoire peut intervenir en analyse de contrôle pour vérifier la conformité d’un produit par rapport à une réglementation.

Au registre de l’expertise, Filab peut tout autant identifier des pollutions pour ensuite en rechercher l’origine que faire du développement analytique ou encore de la déformulation de mélange. « Nous pouvons aussi faire de l’accompagnement R&D pour répondre à la problématique d’un client en recherche d’une solution technique. » Sur ce principe, l’entreprise a ainsi développé et breveté le kit Selvium pour les gestionnaires d’autoroutes désireux de connaître les rémanences de salinité sur le bitume.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert