De nouveaux équipements pour la plateforme d’usinage de l’ENSAM

L’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM) de Cluny a investi plusieurs millions d’euros dans de nouveaux équipements d’usinage et dans les bâtiments de sa plateforme d’usinage de pointe. Entre formation, recherche et accompagnement des industriels, l’outil moderne répond à plusieurs objectifs.

L’ENSAM a doté sa plateforme d’usinage d’équipements modernes qui lui ouvre de nouveaux champs d’application. (© ENSAM)
L’ENSAM a doté sa plateforme d’usinage d’équipements modernes qui lui ouvre de nouveaux champs d’application. (© ENSAM)

L’école d’ingénieurs ENSAM de Cluny dispose depuis 25 ans d’une plateforme d’usinage. Avec une équipe de 35 personnes et de nouveaux moyens, ce plateau technique se positionne comme l’un des plus importants de France pour la formation. Après avoir évolué au fil des ans, la plateforme a connu un coup d’accélérateur quand les projets ont pu être remis en route après la crise sanitaire. Une enveloppe d’1,2 million d’euros engagée pour créer de nouveaux bâtiments. « Nous avons aussi fait l’acquisition de trois nouvelles machines qui valent environ 1,4 million d’euros » explique le professeur Guillaume Fromentin, responsable de l'équipe de recherche UGV du LaBoMaP de l’École des Arts et Métiers. 

Un parc machine plus riche

Grâce au cofinancement du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, mais aussi au soutien de deux mécènes que sont Ariane Groupe et la société MNC, la structure s’est dotée d’une fraiseuse cinq axes haute précision qui a été installée dans une cellule climatisée dédiée, construite pour l’accueillir dans un environnement avoisinant 0,5 degré. L’équipement se complète d’un système de métrologie 3D afin d’effectuer des opérations de contrôle. « Cette machine nous permettra de travailler sur des projets pour les secteurs de l’énergie, de la défense, de l’optique ou du biomédical. »

320 futurs ingénieurs passent par la plateforme chaque année. (© ENSAM)

Désormais, la plateforme compte également un tour fraiseur cinq axes dédié aux surfaces complexes et à la réalisation d’engrenage. Ainsi que d’un tour fraiseur deux axes avec commande numérique qui réalisera des jumeaux numériques. En complément, la plateforme de l’ENSAM profite de trois machines prêtées par des industriels. « GFMS nous a confié une machine cinq axes dédiée à l’usinage cryogénique avec du CO2 super critique et une machine de découpe par électro-érosion à fil. » Un tour deux axes mis à disposition par la société DGMO complète le tableau et sera dédié à la formation des étudiants. 320 futurs ingénieurs passent par la plateforme chaque année.

Remplir au mieux ses missions

Grâce à ce nouvel outil, l’ENSAM entend poursuivre trois missions : former les ingénieurs de demain, faire de la recherche appliquée, mais aussi accompagner les industriels dans leurs problématiques. « Nous allons pouvoir faire de nouvelles choses avec des machines plus précises. Ces nouveaux moyens nous ouvrent à de nouvelles applications. » Un industriel portant un projet qu’il ne peut concrétiser seul pourra compter sur les outils et les compétences de l’ENSAM pour évaluer la faisabilité ou optimiser un process.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert