Bmarly investit dans une nouvelle machine

Fabriquant de fauteuils et de canapés, Bmarly a profité du plan de relance pour investir dans une machine de découpe à commande numérique. Un investissement de 200 000 euros qui renouvelle le parc existant et contribue à maintenir son activité.

Bmarly tente de conserver ses savoir-faire et regrette la raréfaction des formations. (© Bmarly)
Bmarly tente de conserver ses savoir-faire et regrette la raréfaction des formations. (© Bmarly)

Chaque année, 7 000 places assises sortent de l’usine de production de Bmarly à Châtenoy-le-Royal. Spécialiste de la fabrication de fauteuils et de canapés depuis 1985, l’entreprise créée par Yvon Charlot a été reprise par son fils Philippe. « Nous devons notre pérennité à notre capacité à créer régulièrement de nouveaux modèles et à suivre les tendances et les attentes des clients. » Quand, il y a quelque temps, les fauteuils pouvaient rester plusieurs années en magasin, cette durée n’excède pas 18 mois actuellement. Distribuée en France, dans les boutiques spécialisées du moyen et haut de gamme et absente de la grande distribution de l’ameublement, la cinquantaine de modèles Bmarly se retrouvent dans près de 500 points de vente. Une présence qui se traduit par un chiffre d’affaires de 2,7 millions d’euros en 2020 et qui devrait croitre à 3,6 millions d’euros en 2021.

Investir pour se renouveler

Pour rester à la pointe de son métier, Philippe Charlot a lancé un investissement de 200 000 euros pour renouveler un équipement indispensable de son activité. « La machine de découpe à commande numérique concerne toutes les matières à l’exception du cuir. Elle s’utilise pour les tissus du canapé mais aussi pour la toile que l’on positionne en dessous ou pour la ouate intérieure. » Pour l’acquérir, Bmarly a profité du plan de relance à hauteur de 80 000 euros.

« Nous prévoyons un autre investissement que nous estimons à 50 000 euros pour la transition numérique de notre système de gestion de l’usine cette fois. »

L’entreprise a profité du plan de relance à hauteur de 80 000 euros. (© Bmarly)

Innover et recruter

Pour se renouveler, Bmarly s’appuie sur son bureau d’étude qui réalise 50 % des créations tandis que le reste est confié à des designers extérieurs. Tous répondent aux attentes de la clientèle. « Les gens, en particulier les séniors, recherchent une relaxation totale avec des sièges multipliant les fonctions. » Bmarly a ainsi intégré des stations smartphones pour connecter les téléphones et tablettes ou encore les écrans. D’autres possèdent des enceintes intégrées et connectées.

Pour la conception, l’entreprise sollicite un partenaire français pour lui fournir les caisses en bois et agglomérées qui constituent la base du fauteuil. « On les mousse, on les garnit… Mais cela demande des savoir-faire que nous peinons à recruter. » Parmi ses 42 salariés, l’entreprise compte en effet des couturières et des tapissiers qu’elle forme en interne. « Il y a de moins en moins de formations donc nous avons du mal à trouver les compétences. Pour y palier, quand nous trouvons une personne habile de ses mains, nous la formons en interne. »

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert