A Besançon, on valide son titre de transport avec sa carte bancaire

Le réseau de transport en commun Ginko de Grand Besançon Métropole a inauguré son système de validation par carte bancaire le 27 janvier avant un lancement grand public le 31 janvier. Entre renouvellement nécessaire et innovation, un nouveau service voit le jour sur le territoire.

A partir du 31 janvier 2022, le grand public pourra utiliser sa carte bancaire pour valider son titre de transport sur le réseau Ginko du Grand Besançon Métropole grâce aux appareils créés par l’entreprise Kuba. (© Jean-Charles Sexe pour Grand Besançon Métropole)
A partir du 31 janvier 2022, le grand public pourra utiliser sa carte bancaire pour valider son titre de transport sur le réseau Ginko du Grand Besançon Métropole grâce aux appareils créés par l’entreprise Kuba. (© Jean-Charles Sexe pour Grand Besançon Métropole)

Quand la carte bancaire se transforme en ticket de bus. Grand Besançon Métropole, propriétaire du réseau de transport en commun Ginko, a investi 1,240 million d’euros, avec l’appui du FEDER et de la Région, pour mettre en place un nouveau système de billettique. En charge de l’exploitation, Keolis s’est associée à l’entreprise Kuba, spécialiste du secteur implanté sur le territoire, pour répondre aux attentes de la collectivité.

« La billettique bisontine a été lancée en 2014. Les appareils deviennent obsolètes en général au bout de huit ans environ. Nous avons donc profité de ce besoin de renouvellement pour proposer la mise en place d’un système plus innovant » détaille Carol Ambrosini, directeur Marketing Mobilités et Clients pour Keolis Besançon. Pendant deux ans, les équipes ont travaillé sur les aspects techniques pour imaginer une solution unique en France pour le compte de Grand Besançon Métropole.

Facilement adopté

Si Grand Dijon Métropole a été le premier en France en 2017 à installer la validation d’un titre de transport via une carte bancaire, Grand Besançon Métropole se félicite aujourd’hui d’être le seul réseau à proposer une validation multiple et un valideur unique dans ses véhicules. 114 bus et 19 rames de tram ont été équipées d’appareils de validation prenant en compte les pass et abonnements habituels des usagers autant que les cartes bancaires utilisées comme ticket valable une heure et cela pour un ou jusqu’à neuf voyageurs. Les réseaux ayant déjà mis en place ce type de solutions le prouvent puisque sur l’ensemble des pass, sur une heure utilisée, 30 à 50 % ont été validé par carte bancaire.

« En temps normal, nous comptabilisons 90 000 voyages par jour. Nous prévoyons que 3 000 seront validés par carte bancaire au lancement et nous souhaitons atteindre 20 000 voyages par jour reposant sur ce système. » Du côté des contrôleurs, la simplification est aussi au rendez-vous avec un seul appareil pour vérifier la validation de l’ensemble des titres de transport. « C’est aussi un outil de lutte contre la fraude car il y a moins d’excuse pour ne pas payer son trajet. »

Testé et approuvé

Idéal pour les utilisateurs occasionnels, la validation par carte bancaire a été mise à l’épreuve d’une centaine de bêta-testeurs depuis le 6 décembre. « Ils ont essayé le fonctionnement, nous ont fait remonter les bugs éventuels. Ils ont aussi donné leur avis sur les visuels, sur le nom du service et ont été de vrais acteurs du projet. » L’année 2022 devrait être marquée par d’autres changements sur le réseau Ginko.

« A la demande de la Métropole, nous planchons sur la transition énergétique avec des investissements sur de nouveaux véhicules mais aussi sur des informations de charge en temps réel de nos bus par exemple. »

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert