Artisanat

A Belleneuve, Stéphanie Tissier joue "Au gré de mes envies"

L’artisane bourguignonne Stéphanie Tissier a participé pour la première fois à Salon « Made in France » qui se déroulait en novembre à Paris. Elle a profité de l’occasion pour mettre en avant les bijoux de son atelier « Au gré de mes envies ».

Stéphanie Tissier a imaginé son activité après la découverte, en voyage, des graines des Antilles. (© Aletheia Press /Chiara de Martino)
Stéphanie Tissier a imaginé son activité après la découverte, en voyage, des graines des Antilles. (© Aletheia Press /Chiara de Martino)

Les clients se serrent autour du stand de Stéphanie Tissier au Salon parisien « Made in France » 2022. Une première participation pour la trentenaire, originaire de Dijon, qui habite aujourd’hui à Belleneuve. C’est là qu’elle tient son atelier de création de bijoux en graines des Antilles et en matières naturelles, « Au gré de mes envies ». Un métier qu’elle exerce en autodidacte.

Les couleurs des Antilles

Bracelets, porte-clés, bijoux de sacs se composent ainsi de graines de pois boucoussou, açai cérébro, toloman, palmier royal nain… Des essences exotiques qui éveillent la curiosité : « Quelles sont ces graines ? Quelle est leur histoire ? », interrogent les visiteurs. L’occasion pour l’artisane de replonger dans les souvenirs de son voyage en Martinique, il y a bientôt quatre ans, à l’origine de la création de son atelier. À l’époque, Stéphanie Tissier travaille dans un tout autre domaine et fait face à burn-out. « Mon beau-père nous a offert un voyage aux Antilles, à mon mari et à moi, explique-t-elle. C’est comme ça que j’ai découvert ces graines incroyables, ce que la nature était capable de faire là-bas ». Elle recueille alors ses premières graines et, rentrée chez elle, commence à créer des bijoux.

« Chaque pièce est unique », aime à souligner la créatrice, qui connaît par cœur le nom des 80 graines qu’elle utilise et raconte de nombreuses anecdotes à leur sujet. (© Aletheia Press /Chiara de Martino)

Depuis, Stéphanie Tissier n’a jamais arrêté. « Je savais que je ne voulais pas reprendre mon travail. Sur les conseils de mon mari, j’ai ouvert mon entreprise », explique-t-elle. Un cap que la jeune femme passe assez naturellement. En effet, si elle n’a pas de formation dans le domaine, Stéphanie Tissier baigne dans le monde de l’art depuis son plus jeune âge. Chacun de ses bijoux est ainsi réalisé à la main. Cuivre, pierre, graines, bois, peinture : l’artisane travaille de nombreux matériaux naturels, en provenance des Antilles, où elle se rend chaque année. Un voyage annuel pour s’approvisionner en matériaux, mais aussi pour trouver l’inspiration.

Un travail passionnant et très exigeant

« Chaque pièce est unique », aime à souligner la créatrice, qui connaît par cœur le nom des 80 graines qu’elle utilise et raconte de nombreuses anecdotes à leur sujet. La jeune femme s’appuie sur une créativité féconde, « j’ai toujours des tas d’idées »,admet-elle avec le sourire.

La commercialisation est réalisée via le site internet ainsi que sur les marchés, tous les week-ends. Durant la période estivale, elle se rend dans le Var pour participer à des marchés de l’artisanat. « En été, glisse-t-elle, je vends jusqu’à 1 200 pièces en deux mois ». Un métier qui demande une grande disponibilité pour l’artisane qui travaille seule, mais aussi, très concrètement, d’avoir toujours « un stock bien rempli ». « Bien sûr, quand on est seul, c’est plus difficile », reconnaît Stéphanie Tissier qui apprécie de laisser libre cours à son imagination. La jeune femme, qui a plusieurs cordes à son arc, peint également des toiles qu’elle met en vente sur son site Internet.

Pour Aletheia Press, Chiara de Martino