Vitagora fusionne avec la FoodTech

Depuis 15 ans, le pôle de compétitivité Vitagora travaille autour de l’alimentation durable et de l’innovation dans ce domaine, inscrivant Dijon Métropole sur l’échiquier mondial. Fin avril, l’association a fusionné avec la FoodTech Dijon Bourgogne-Franche-Comté pour donner une nouvelle dynamique aux actions de chaque structure tout en profitant d’un outil nouveau, la Cité internationale de la gastronomie et du vin, inauguré le 6 mai dernier.

Le village de la Cité de la gastronomie accueille les industriels de l’agroalimentaire, leur donnant une nouvelle visibilité. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)
Le village de la Cité de la gastronomie accueille les industriels de l’agroalimentaire, leur donnant une nouvelle visibilité. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)

Cluster majeur en Europe sur l’alimentation durable, Vitagora s’appuie sur trois piliers : le développement, la performance industrielle et l’innovation. Autour du goût, Vitagora peut compter sur les forces territoriales de recherches à commencer par le centre des sciences du goût et de l’alimentation. « Les équipes bénéficient d’une renommée mondiale tout comme le pôle de recherche autour des ferments qui intervient sur le second pilier : la préservation du capital santé » précise Christophe Breuillet, directeur de Vitagora.

Le dernier axe de travail du pôle de compétitivité repose sur la préservation de l’environnement à travers de nouveaux procédés agricoles et agroalimentaires pour réduire l’impact des activités. En fusionnant avec la FoodTech Dijon Bourgogne-Franche-Comté le 22 avril dernier, le cluster s’est associé un nouveau pilier : la consommation. « Elle n’avait plus les moyens, humains notamment, de se développer tandis que Vitagora portait déjà le programme d’accélération des start-ups » explique le directeur. Depuis Dijon Métropole, l’association professionnelle aux 650 membres internationaux rayonne en France et dans le monde avec bureaux au Japon et au Rwanda.

Plus près des consommateurs

Pour les adhérents du pôle compétitivité, industriels entre autres, l’intégration de cet écosystème de jeunes entreprises alliant les thématiques de l’alimentation à celles de la technologie et du numérique va leur apporter un accès privilégié à leurs clients. « Les start-ups côtoient les consommateurs, travaillent dans la co-création avec eux, testent de nouveaux modèles et se montrent plus agiles pour évaluer les marchés » détaille Christophe Breuillet. Les entreprises pourront plus aisément nouer des partenariats avec ces acteurs du secteur pour opérer les changements attendus par les consommateurs. Le pôle de compétitivité conservera la marque et les actions de la FoodTech.

Pour les mettre en place, il profitera de la nouvelle Cité internationale de la gastronomie et du vin inaugurée le 6 mai à Dijon. « Installée au cœur de la Cité, Vitagora a vocation à devenir la Silicone Valley de l’agroalimentaire avec un lieu pour accueillir les délégations, les touristes aussi bien que les Dijonnais. Déjà identifiée comme une place-forte académique sur le plan alimentaire, nous allons renforcer la visibilité de la ville à l’échelle des consommateurs avec un lieu pour l’incarner. »

A titre d’exemple, le pôle de compétitivité, par l’intermédiaire de ses membres et partenaire, organisera notamment des ateliers dans la cuisine expérientielle. « La région compte de nombreux produits reconnus internationalement comme le vin, le cassis, la moutarde ou encore le fromage, mais il manquait une place en Europe dédiée à l’alimentation ! » conclut Christophe Breuillet.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert