Privilégier le plastique recyclé

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’industrie, a visité plusieurs entreprises de Bourgogne-Franche-Comté pour montrer des exemples concrets du soutien apporté par le plan de relance. (© Aletheia Press / N.Hubert)
Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’industrie, a visité plusieurs entreprises de Bourgogne-Franche-Comté pour montrer des exemples concrets du soutien apporté par le plan de relance. (© Aletheia Press / N.Hubert)

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée en charge de l’industrie, a fait le déplacement à Arnay-le-Duc en Côte-d’Or pour visiter l’usine Regeplastic. Dans le cadre du plan de relance, le site va profiter d’une enveloppe de l’Etat pour son activité de recyclage des plastiques.

16 millions d’euros vont profiter à 60 entreprises de la plasturgie dont Regeplastic, à Arnay-le-Duc, dans le cadre du volet économie circulaire du plan de relance. Ce fonds de soutien de l’Etat doit accompagner la vente de matière plastique issues du recyclage. « Nous devons réconcilier économie et écologie et encourager les activités du recyclage » soulignait Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, des finances et de la relance, chargée de l’industrie pendant sa visite du site. Ce dispositif financier visera à maintenir et renforcer la capacité industrielle de recyclage des plastiques pour atteindre l’objectif fixé par l’Etat de 100 % de plastique recyclé en France, d’ici 2025. Avec la crise sanitaire, le secteur de la plasturgie a dû, non seulement se confronter à une baisse des commandes, mais aussi à un effondrement du cours du pétrole qui a eu pour effet de creuser l’écart de compétitivité entre matière recyclée et résines plastiques vierges.

Repenser le plastique français

« Cette aide est là pour faire face à cette chute des prix qui fait que les matières recyclées ont aujourd’hui un problème de compétitivité » insiste Didier Briez, directeur de l’usine Regeplastic d’Arnay-le-duc. « Nous apportons ici notre soutien à une entreprise familiale qui a investi pour le recyclage » complète la ministre. La PME qui compte 20 salariés, fabrique des granulés plastiques pour les entreprises de plasturgie spécialistes en injection et en extrusion. Pour les concevoir, la PME donne une seconde vie aux matières plastiques qu’elle collecte, analyse et trie, qu’il s’agisse de petits et gros objets, de films… Arrivés en fin de vie, ces déchets plastiques sont broyés, déchiquetés dans les ateliers de Regeplastic. Devenus granulés, ils se destinent aux clients qui vont réaliser à leur tour des éléments et objets en matières plastiques, contribuant ainsi au cercle vertueux. « La matière que nous recyclons provient essentiellement de France, des industriels eux-mêmes ou d’organismes de collecte tandis que 90% de nos granulés repartent sur le marché français, dans la Plastic Valley autour d’Oyonnax (01), mais aussi en Bourgogne ou ailleurs. »

Des ambitions pour demain

Alors que le marché est « en pleine expansion » selon Didier Briez, la filière du recyclage plastique, essentiellement composée de TPE/PME, attendait ce soutien. « Le développement de l’économie circulaire est un des moyens de la décarbonation de notre économie et un axe clé de sa transformation avec France Relance » rappelait Agnès Pannier-Runacher. Ce soutien à l’économie circulaire sera renforcé en 2021 pour favoriser le développement industriel des activités de recyclage des plastiques en accompagnant l’adaptation des outils de production.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert