La croissance du parc de logements ralentit légèrement

Le parc de logements s’accroît à un rythme un peu moins soutenu depuis une dizaine d’années, selon l’Insee. La prédominance des résidences principales s’atténue au profit des résidences secondaires et des logements vacants.

© Adobe Stock
© Adobe Stock

Au 1er janvier 2022, l’Insee recense 37,6 millions de logements en France (hors Mayotte) dont 36,6 millions en métropole, soit 12,9 millions supplémentaires par rapport à 1982. Selon le focus annuel de l’institut de statistique, le parc de logements en France progresse depuis une quarantaine d’années (+1,1% par an, en moyenne), mais sa croissance commence à s’atténuer, depuis 2007. Sur les cinq dernières années, il s’accroît de 0,9% par an, en moyenne. Cette évolution s’attribue aussi bien à la construction de logements neufs qu’à la transformation de locaux non résidentiels en logements. « Sur 100 logements en 2022, 82 sont des résidences principales, 10 sont des résidences secondaires ou logements occasionnels et 8 sont vacants », détaille l’Insee.

81,8% des logements occupés à titre principal

Les résidences principales affichent la plus forte hausse depuis 1982, soit, +53%, tirée par la croissance démographique et la baisse de la taille des ménages (mises en couple plus tardive, séparations...). Néanmoins, le nombre de résidences principales progresse moins rapidement par rapport à l’ensemble du parc de logements depuis 15 ans. Celles-ci constituent 81,8% des habitations en 2022 (contre 82,6% en 1982). L’unité urbaine de Paris concentre 16% des résidences principales, tandis que les communes hors unité urbaine en abritent 20%. Sur l’ensemble des résidences principales comptabilisées, 17% appartiennent à des bailleurs publics, 23% sont détenues par des bailleurs privés. Près de six ménages français sur 10 sont identique à 1982 propriétaires de leur habitation principale, une proportion qui reste stable après s’être accrue jusqu’en 2010.

Le nombre de résidences secondaires et logements occasionnels s’accroît d’environ 1,4 million depuis 1982 pour représenter 9,8% de la totalité du parc de logements, en 2022 . Cet habitat évolue plus vite que l’ensemble du parc depuis 2010. Environ 77% des logements secondaires sont implantés dans une commune hors unité urbaine ou dans une ville de moins de 100 000 habitants.

Le nombre des logements vacants augmente nettement

Le nombre de logements vacants progresse plus rapidement : de 2,7% entre 2007 et 2022, contre +0,4% de 1982 à 2007. Il évolue à un niveau plus soutenu comparativement à l’ensemble du parc. L’Insee en recense 3 000, en 2022. « La vacance peut provenir d’une inadéquation de l’offre avec la demande en matière de taille, localisation, prix, par exemple, ou correspondre à des logements en mauvais état », explique l’Insee. L’inoccupation peut aussi être associée à des logements en attente d’être vendus, loués ou réhabilités ou résulter d’un départ en maison de retraite sans que le logement soit remis sur le marché.

Plus de la moitié des logements vacants (60%) sont implantés dans une commune hors unité urbaine ou dans une ville de moins de 100 000 habitants. Au sein de l’unité urbaine de Paris, la part des logements vacants a baissé de 17% en 1982 à 13% en 2022. En revanche, dans les zones urbaines de moins de 100 000 habitants, elle est passée de 29% en 1982 à 35% l’an dernier.

L’habitat individuel recule au profit de l’habitat collectif

Autre constat, la part de l’habitat individuel, identique à 1982, correspond à 55% des logements en 2022. Majoritaire tant parmi les résidences principales que parmi les résidences secondaires, ce type d’habitat voit sa part reculer sensiblement depuis 2007, avec des logements collectifs de plus en plus nombreux, ces dernières années. « L’habitat individuel est d’autant plus fréquent que la taille de l’unité urbaine à laquelle appartient la commune est petite », souligne l’étude.

AÏcha BAGHDAD et B.L