L’enseigne Ange se développe dans le Doubs

Père et fils Pomart collaborent pour développer l’enseigne Ange dans le Doubs. D’ici à 2023, ils prévoient d’ouvrir trois nouveaux magasins dans le département et de recruter presque une centaine de collaborateurs au profil parfois atypique.

Les boulangeries Ange fabriquent du pain et des produits de snacking qui seront bientôt disponibles dans de nouvelles boutiques du Doubs. (© Boulangerie Ange)
Les boulangeries Ange fabriquent du pain et des produits de snacking qui seront bientôt disponibles dans de nouvelles boutiques du Doubs. (© Boulangerie Ange)

Un CAP BEP d’électrotechnicien ne destinait pas Frédéric Pomart à ouvrir une boulangerie. Pourtant, après un parcours de 20 ans en tant que directeur général de société de contrôle pharmaceutique, il a ouvert une boulangerie Ange à Belfort en 2017, la centième de la franchise en France. « Un dimanche, j’ai regardé un reportage à la télé sur cette enseigne et j’ai adhéré à la philosophie et aux valeurs de qualité, de respect et de plaisir portées par les trois fondateurs. » Frédéric Pomart dépose alors un dossier de candidature et rencontre l’un des créateurs qui confirme son intérêt.

« Je voulais vendre un produit fabriqué sur place avec un bon rapport qualité et prix. Avec la boulangerie, j’ai renoué avec ce que faisait mon père agriculteur. » Frédéric Pomart insiste en parallèle sur la dimension artisanale de l’enseigne qui vend du pain et des produits de snacking. « Ce n’est pas une boulangerie industrielle. Le pain est fabriqué par de vrais artisans comme on le faisait il y a 80 ans avec une pâte levée la veille pour le lendemain. Nous achetons des fruits frais pour faire nos tartes. »

Un déploiement programmé

En octobre 2020, il s’associe à son fils Morgan pour ouvrir une boulangerie à Besançon puis une autre à Sochaux en mars 2021. « Je m’occupe des relations bancaires, des travaux, des recrutements et des ressources humaines. Lui se charge de l’exploitation et de veiller au concept et à l’état d’esprit fixé par l’enseigne », indique le père. Ces deux boutiques affichent un chiffre d’affaires avoisinant 1,3 million d’euros chacune. Le duo ouvrira une nouvelle boulangerie mi-mars 2022 à Audincourt puis une autre à Montbéliard en septembre 2022 avant qu’un projet ne se concrétise à Besançon en 2023.

« Nous passerons de 45 à plus de 120 salariés d’ici un an avec une vingtaine d’apprentis grâce à un partenariat avec le CFA de Montbéliard. » Dans cette optique, l’entreprise va percevoir une aide de 240 000 euros de Pays de Montbéliard Agglomération tandis que « chaque magasin demande un investissement de 800 000 à 1,4 million d’euros en moyenne. »

Social et réaliste

Dans ses équipes, Frédéric Pomart recrute des publics en difficulté, des migrants notamment. « On veut des personnes motivées, qui veulent une nouvelle chance, revanchardes, que nous pouvons former. » Le dirigeant s’est tourné vers Pôle Emploi pour cibler ses recherches et faire face à des difficultés de recrutement. « Notre démarche couvre une volonté sociale mais répond aussi à une réalité de ne pas trouver des personnes sur le territoire dans le système actuel. Nous faisons ensuite évoluer nos personnels avec des formations. »

Frédéric Pomart sourit en évoquant l’exemple d’un boulanger malien avec un titre de séjour, suivi par une association locale, qui a appris le métier, pour qui les recettes ont été traduites en parallèle des cours de français qu’il prenait afin d’occuper pleinement son poste.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert