Aménagement du territoire

État et région mobilisent plus de 2,7 milliards d’euros pour la relance

Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, se déplaçait vendredi 5 février à Besançon. Au menu, la signature de l’accord régional de relance (2021-2022) et de l’accord stratégique sur les orientations du contrat de plan État-Région (2021-2027).

La salle du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, à Besançon, ce 5 février. (@Aletheia Press / Arnaud Morel)
La salle du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, à Besançon, ce 5 février. (@Aletheia Press / Arnaud Morel)

« Il ny a jamais eu un tel cénacle en ces lieux, jen suis très très émue » : Marie-Guite Dufay, la présidente socialiste de la région Bourgogne-Franche-Comté,s’est réjouie, vendredi 5 février dernier, d’avoir rassemblé les principales forces politiques régionales autour de la signature de deux documents importants, l’accord régional de relance (2021-2022) et l’accord stratégique sur les orientations du contrat de plan État-Région (2021-2027).

Pour l’occasion, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, avait fait le déplacement à Besançon, qui accueillait la cérémonie. « En articulant les moyens considérables du plan de relance et de ceux du contrat de plan État-Région, nous voulons apporter une réponse exceptionnelle à la crise sanitaire que nous traversons », a lancé la ministre. Également présents, le préfet de région Fabien Sudry, et les maires des deux principales villes régionales, Anne Vignot (Besançon) et François Rebsamen (Dijon), lesquels affichaient une belle entente de façade, en réponse à la presse qui tend à les opposer.

Près de 2,75 milliards d’euros mobilisés

L’effort conjoint de l’État et de la collectivité territoriale est en effet d’importance : 1,25 milliard pour le plan de relance sur deux ans, et 1,49 milliard pour le contrat de plan qui court sur six années. « Nous sommes la première région de France à signer ces deux accords, qui sont également parmi les plus ambitieux du pays », a noté Marie-Guite Dufay tout en déplorant la relative complexité associée à cette double contractualisation. « Je veux attirer lattention des porteurs de projets sur les délais très courts pour mobiliser les fonds du plan de relance. Ceux-ci pourront trouver, sur notre site, un guide complet des aides et des appels à projets », a-t-elle précisé.

Trois domaines d’intervention

L’accord de relance se veut une réponse à court terme pour pallier les effets de la crise sanitaire, tandis que le contrat de plan s’inscrit dans une volonté d’aménagement territoriale sur un temps plus long. Les deux documents visent trois domaines spécifiques, déclinés en dix thématiques : la réindustrialisation de la région, la lutte contre la désertification rurale et contre les inégalités territoriales et la neutralité carbone. Les premières mesures annoncées témoignent d’un soutien à l’enseignement supérieur et à la recherche, qui bénéficient d’une enveloppe en hausse de 75 % par rapport au précédent contrat de plan. C’est à ce titre, par exemple, qu’est financé le nouveau « data center » de l’Université de Bourgogne-Franche-Comté. Plusieurs sites culturels figurent également au rang des lauréats, comme la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, ou les Salines royales d’Arc-et-Senans.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel